Acouphènes

Des sons créés par le cerveau
Un acouphène désigne un son perçu à l’interne qui n’est pas généré par une source extérieure. Créé par le cerveau dans 95% des cas, il peut s’agir d’un sifflement ou bourdonnement, continu ou intermittent.

S’il arrive que les acouphènes surviennent dès la naissance, ceux-ci arrivent au cours de la vie dans la majorité des situations. L’avancée de la recherche médicale et technologique permet de faire en sorte qu’ils ne soient plus un fardeau : « Il existe plusieurs causes possibles et donc différentes prises en charge. Aujourd’hui, nous arrivons à comprendre les causes de l’acouphène afin de mettre en place un traitement adapté », partage Ludovic Delacour, fondateur de Sonance Audition, le premier réseau d’audioprothésistes indépendants à Troyes et dans l’Aube.

Liés à une problématique d’audition dans 80% des cas

La survenue d’acouphènes peut résulter d’un traumatisme sonore, par exemple lors d’une exposition à un bruit fort. Ils s’accompagnent parfois d’une perte auditive et d’une hypersensibilité, appelée également hyperacousie. D’autres facteurs sont à l’origine d’acouphènes comme un trauma psychologique ou un stress important. Ceux-ci peuvent être également des effets indésirables provoqués par la prise de certains médicaments.

Quelle que soit leur cause, les acouphènes sont bien souvent amplifiés dès lors que l’on en prend conscience. Il est donc difficile de s’en débarrasser seul.

Les prises en charge possibles

Dès l’apparition des symptômes, le premier réflexe est de faire appel à un ORL ou audioprothésiste car la durée du traitement dépendra de l’installation des acouphènes : « Nous accompagnons le patient dans son quotidien et nous nous entourons d’une équipe pluridisciplinaire pour proposer une prise en charge adaptée : médecins, sophrologues, psychologues, etc. »

Pour accompagner au mieux le patient, il est indispensable de comprendre de quoi il souffre. C’est la raison pour laquelle Sonance Audition dispose d’appareils d’acouphénométrie destinés à mesurer et s’approcher au plus près du son perçu.

Parmi les traitements possibles, l’appareillage avec masqueur d’acouphènes a montré de beaux résultats dans le cas d’un traumatisme auditif : « Il s’agit d’une thérapie sonore. Notre cerveau est en capacité naturelle de retirer des sons inutiles. C’est par exemple le cas lorsque l’on n’entend plus la hotte de la cuisine. L’appareil génère alors un bruit qui englobe l’acouphène afin de le retirer. Il permet de lutter contre la chronicité du phénomène ».

Lorsque les acouphènes résultent d’un choc émotionnel, les pratiques de relaxation telles que la sophrologie ou le yoga sont particulièrement indiquées, en plus d’un accompagnement psychologique.

Si le patient présente également une hypersensibilité au bruit, le praticien va traiter l’hyperacousie en première intention puisque l’acouphène en est une manifestation.

De manière générale, la meilleure prise en charge reste la prévention : mesurer son audition lors d’une exposition au bruit ou à partir de 55 ans : « Il est important également de porter des protections auditives lors d’un concert. Se protéger, c’est aussi conserver son capital auditif dans le temps. »